Les nouvelles initiatives de l'IORC à l’appui des chercheurs en Ontario

La province de l'Ontario est privilégiée d’avoir certains des meilleurs scientifiques dans le domaine du cancer au monde et d'avoir une infrastructure de recherche solide. Au cours de la dernière année, l'IORC a lancé une série d'initiatives qui vise à construire sur ces bases solides et à renforcer le domaine de la recherche sur le cancer en Ontario. Pour augmenter la capacité à mener une recherche translationnelle de pointe sur le cancer, l'Institut crée de nouveaux réseaux de recherche collaborative, soutient des projets multidisciplinaires et rend des technologies avancées et un savoir-faire accessibles aux chercheurs.

Bâtir l'avenir de la pathologie en Ontario

OMPRN LogoLes pathologistes ont été appelés les médecins que vous ne voyez jamais. Ces médecins qui travaillent dans l'ombre dans les laboratoires des hôpitaux de la province ne passent peut-être pas beaucoup de temps avec les patients, mais ils jouent un rôle essentiel dans le diagnostic du cancer. Bien qu'on puisse encore trouver des pathologistes qui examinent des lames d'échantillons de tissu au microscope, ils participent de plus en plus à la réalisation des tests génomiques, un domaine en croissance rapide appelé la pathologie moléculaire. Les résultats de ces tests sont utilisés comme base pour fournir aux patients des soins personnalisés, propres à leur cancer – un concept connu sous le nom de médecine de précision.

Les pathologistes sont le relais pour pouvoir amener la génomique aux patients. Nous croyons que nos recherches seront essentielles afin d'en faire une réalité.  Dr David LeBrun

En septembre 2016, l'IORC a lancé le Réseau ontarien de recherche en pathologie moléculaire (OMPRN) pour augmenter la capacité de la province en pathologie moléculaire en favorisant des collaborations, en mobilisant plus de pathologistes en recherche translationnelle sur le cancer et en fournissant plus d'occasions de formation et de mentorat dans le domaine de la recherche en oncopathologie. Ainsi, l'Ontario restera à la fine pointe du diagnostic du cancer.

« Les pathologistes occupent une position unique pour encourager l'adoption de la médecine de précision dans le domaine du cancer, affirme le Dr David LeBrun, directeur du Réseau ontarien de recherche en pathologie moléculaire. La question maintenant consiste à savoir comment pouvons-nous soutenir les pathologistes pour permettre l'utilisation de nouvelles techniques diagnostiques qui sont de plus en plus importantes dans les soins modernes du cancer? » Le Dr LeBrun est également professeur de pathologie et de médecine moléculaire à l'Université Queen’s à Kingston, en Ontario.

Le Réseau ontarien de recherche en pathologie moléculaire fait participer de plus en plus de pathologistes dans la recherche translationnelle collaborative sur le cancer. Les projets financés par les subventions du réseau doivent être de nature transdisciplinaire et comprendre des collaborateurs qui ne sont pas des pathologistes. Le mentorat de stagiaires en pathologie ou de pathologistes en début de carrière est également nécessaire. Le Réseau ontarien de recherche en pathologie moléculaire s'est engagé avec le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada à faire la promotion de l'intégration de la pathologie moléculaire dans le curriculum des programmes de résidence au pays.

« Les pathologistes ne doivent pas être des généticiens, mais ils doivent avoir assez de connaissances pour être au courant des données génomiques et savoir comment les utiliser, affirme le Dr LeBrun. Les pathologistes sont le relais pour pouvoir amener la génomique aux patients. Nous croyons que nos recherches seront essentielles afin d'en faire une réalité. »

Rendre accessible la technologie et le savoir-faire de l'IORC aux chercheurs de l'Ontario

En septembre 2016, l'IORC a également lancé le répertoire des ressources en recherche collaborative (en anglais seulement), qui donne aux chercheurs qui œuvrent à l'extérieur de l'IORC un point d'accès unique au savoir-faire et aux technologies de l'Institut.

L'IORC dispose d'installations de recherche et de chercheurs de classe mondiale qui peuvent aider d'autres chercheurs dans leur travail. L'ouverture de ces ressources à plus de scientifiques en Ontario est une façon de favoriser la recherche à l'échelle de la province. « Nous voulons autant que possible faciliter l'accès aux ressources et aux services de l'IORC, affirme la directrice en planification stratégique et en rendement Rebecca Tamarchak, docteure en biologie cellulaire et en immunologie. Même si le répertoire est plutôt récent, c’est encourageant, pour nous, de voir les scientifiques tirer déjà profit de ces outils. »

OICR providing training

L'IORC peut dispenser de la formation dans le cadre des ressources qu'il offre en recherche collaborative.

Par l'intermédiaire du répertoire, les chercheurs peuvent accéder aux programmes technologiques de découverte de médicaments, de développement du diagnostic, de génomique et d'informatique, de même que d'autres services de l'IORC. Le recours aux technologies de l'IORC et l'accès à son savoir-faire sont facturés sur la base d'un partage des coûts. « Les ressources en recherche collaborative visent à compléter les autres infrastructures en Ontario, pour collectivement permettre une recherche de classe mondiale sur le cancer et une transposition des résultats à la pratique clinique dans la province », déclare Mme Tamarchak.

Recherches avancées au Laboratoire de génomique translationnelle

Dans le même esprit, l'IORC en collaboration avec le centre de cancérologie Princess Margaret (PM) ont mis sur pied le Laboratoire de génomique translationnelle PM-IORC, situé au Centre MaRS à Toronto. Ce centre fait de la recherche avancée en génomique pour aider les chercheurs à mettre au point de nouveaux tests moléculaires et de nouveaux traitements contre le cancer.

Le Laboratoire de génomique translationnelle collabore déjà avec des chercheurs de cinq centres de cancérologie en Ontario en jouant un rôle clé dans un essai clinique appelé OCTANE (Ontario-wide Cancer Targeted Nucleic Acid Evaluation). L'essai OCTANE étudie comment intégrer le séquençage de génome complet dans les soins aux patients. Le Laboratoire de génomique translationnelle utilisera les échantillons recueillis auprès de patients consentants inscrits à l'essai pour réaliser une analyse approfondie. Les résultats du séquençage et leur analyse seront retournés aux chercheurs dans les hôpitaux sous forme regroupée pour qu'ils soient étudiés afin de trouver des modèles dans les cas de cancer qui deviendraient de nouveaux domaines de recherche prometteurs.

Par l'entremise du Réseau ontarien de recherche en pathologie moléculaire (OMPRN), du répertoire des ressources en recherche collaborative et du laboratoire de génomique translationnelle, l'IORC aide les scientifiques et facilite la recherche dans la province pour le bien des patients atteints de cancer et de l'économie de l'Ontario. Améliorer l'accès au soutien, aux technologies et au savoir-faire aide le milieu de la recherche en Ontario à atteindre son plein potentiel.