Ontario Institute for Cancer Research

Rapport annuel 2018/19

Salma Dammak

Salma Dammak

Pour Salma, se servir de la technologie pour changer des vies est le but ultime.

Salma a commencé ses études de cycle supérieur émerveillée par l'apprentissage machine et intriguée par les rouages des plus récents outils de calcul informatiques, mais elle a rapidement constaté que c'était la transposition de cette technologie qui l'intéressait le plus.

Une nouvelle forme de radiothérapie prometteuse, très ciblée et non invasive, appelée radiothérapie stéréotaxique d'ablation (SABR), avait récemment été utilisée pour le traitement du cancer du poumon, mais non sans difficultés techniques. Bien que la SABR soit moins douloureuse et pénible pour les patients, elle entraîne la formation de tissu cicatriciel dans les poumons autour de l'endroit où se trouvait la tumeur, rendant difficile pour les cliniciens de déterminer si une tache visible à l'examen de suivi du patient est bénigne ou s'il s'agit d'une récidive.

Les patients doivent souvent attendre plus d'un an après un traitement par SABR pour que le clinicien puisse confirmer si la tumeur est revenue. À ce moment, le clinicien ne peut que constater la croissance irrégulière de la tumeur, car la tache a visiblement changé. C’est alors que Salma a vu une occasion de recourir à l'ordinateur.

« Si nous pouvons trouver une façon de reconnaître la récidive d'une tumeur dès les premiers signes, ces tumeurs pourraient être traitées plus tôt quand elles sont plus faciles à traiter, dit Salma. Raccourcir ce délai peut se révéler vital pour un patient, et c'est là que la technologie peut aider. »

Quand Salma a entendu parler de l'expertise en imagerie à London et du rôle de chef de file de la ville dans la validation de la SABR, elle savait qu'elle voulait s'attaquer à ce défi à l'Université Western. Aujourd'hui, elle élabore des algorithmes d'apprentissage automatique qui permettent aux radiologistes de déceler les signes de récidive d'un cancer du poumon là où l'œil humain n'y parvient pas encore. Ses algorithmes permettraient de raccourcir d'une année le temps écoulé entre le traitement par la SABR et la confirmation de la rémission.

« Je suis passionnée par les défis humains que la technologie permet de relever – comme celui de reconnaître les petites différences entre des images thoraciques qui montrent les premiers signes de récidive d'une tumeur – les patients ont alors plus d'options de traitement, explique Salma. Je suis fière de pouvoir contribuer à offrir ces nouvelles technologies aux patients. C'est pourquoi je suis ici. »